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La joie d'une fidélité à la conscience

22 décembre 2024 Billet Thomas More
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« En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie  et salua Élisabeth.  Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte :

 « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1, 39-45)

La hâte joyeuse de Marie : la fidélité à l’appel intérieur

Marie, dès qu’elle apprend la nouvelle de sa mission divine, « se met en route avec empressement » pour visiter Élisabeth. Ce mouvement n’est pas seulement physique, mais aussi spirituel : il manifeste une conscience vigilante et obéissante. Pour Thomas More, une telle promptitude est l’attitude d’une âme qui a compris que suivre sa conscience, éclairée par la vérité divine, n’est pas une option mais une nécessité joyeuse. Marie nous enseigne ici que l’obéissance aux élans de la foi, loin d’être un fardeau, est une source de joie.

 

La rencontre des âmes justes : la communion dans la vérité

Lorsqu’Élisabeth entend Marie, elle est remplie d’Esprit Saint, et son enfant tressaille d’allégresse. Cette scène illustre une profonde vérité que More met souvent en avant : ceux qui vivent selon leur conscience trouvent une consolation mutuelle lorsqu’ils se rencontrent. Une joie qu’il a maintes fois partagée avec sa fille Meg. La joie d’Élisabeth jaillit d’une reconnaissance immédiate de la vérité. De même, dans la communion des consciences fidèles, une lumière se partage, et cette lumière est une joie profonde, car elle est enracinée dans l’authenticité et l’amour du bien.

 

La béatitude de la foi : une conscience éclairée par la présence de Dieu

Enfin, Élisabeth proclame : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » Cette béatitude loue la foi de Marie, qui a accueilli la Parole de Dieu dans un abandon confiant. Pour Thomas More, une foi toute abandonnée est le fondement d’une conscience sereine. En suivant ce que la foi en Christ ressuscité nous dicte, même dans l’incertitude, nous trouvons une joie qui dépasse les peurs et les tribulations. La fidélité à sa conscience est, en fin de compte, un acte de foi, car c’est croire que la lumière divine qui guide nos choix est plus forte que toutes les ombres.

 

En somme, ce passage nous enseigne, à la manière de More, que la joie véritable réside dans un agir fidèle à notre conscience éclairée par la foi : une hâte joyeuse à faire le bien, une communion réconfortante entre âmes justes, et une confiance absolue en la vérité divine qui s’accomplit toujours. Puisse Thomas More intercéder pour que nous ayons l’audace de l’obéissance joyeuse de la Vierge et ainsi la joie de laisser naître le Christ au cœur de nos vies.

 

Très saint et joyeux Noël !

François-Daniel

 




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