Motu proprio proclamant Saint Thomas More patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques

Un « Motu proprio » est une lettre apostolique écrite par le Pape de sa propre initiative, qui s’adresse à toute l’Eglise catholique romaine. 

 A l’origine de cette proclamation se trouve le sénateur Francesco Cossiga, ancien Président de la République italienne qui avec des centaines de personnalités culturelles et politiques du monde entier, catholiques et non catholiques ont signé une demande officielle à l’intention du pape.  L’idée était née en 1985 au sein de « l’Association internationale des amis de Thomas More ». 

Parmi les personnes signataires, les présidents chilien et colombien, un ancien premier ministre italien. Lord Alton, membre de la Chambre des Lords en Grande-Bretagne qui a souligné que « pour Thomas More, la politique n’a jamais été source de promotion personnelle ou d’accumulation de pouvoir. Elle était au contraire enracinée dans son désir de servir. » Et bien d’autres.

Pour Francesco Cossiga, Thomas More est un saint « extraordinairement moderne » et un « modèle de laïc » qui « illuminé par la foi et totalement conscient de ce qu’il faisait », a défendu « le primat de la conscience ».

C’est dans « la défense des droits de la conscience que l’exemple de Thomas More brilla d’une lumière intense. » Si Jean-Paul II a proclamé St Thomas More, patron des responsables politiques, c’est pour rappeler « la priorité absolue de Dieu jusque dans les affaires publiques, alors que nous vivons dans une période d’éclipse de la conscience, Thomas More montre à tous, un homme qui a préféré la mort à la vie par fidélité à sa conscience, à une conscience qui n’a jamais cessé d’être éclairée par la lumière de Dieu et par les conseils de personnes sages, loin de tout fanatisme et de subjectivisme. » 

 Extrait de la Conférence de presse donnée par le Cardinal Etchegaray, le 26 octobre 2000 au Vatican

 Le Motu Proprio, publié le 31 octobre 2000, décrit Thomas More comme un exemple parfait d’unité de vie, chez qui il n’y eut aucune fracture entre la foi et la culture, entre les principes et le quotidien. Elle évoque aussi l’activité abondante de Thomas More dans les domaines de la littérature, de la philosophie, de la théologie et du droit.

Promoteur du bien commun, défenseur des pauvres, serviteur de l’homme, Thomas More est décrit comme un homme de très haut niveau moral, plein d’humour, serein, respectueux des points de vue contraires, miséricordieux. Et qui donna sa vie pour « défendre la liberté de l’Eglise vis-à-vis de l’Etat, en défendant du même coup la liberté et la primauté de la conscience du citoyen vis-à-vis du pouvoir civil.

 A l’origine de cette proclamation se trouve le sénateur Francesco Cossiga, ancien Président de la République italienne qui avec des centaines de personnalités culturelles et politiques du monde entier, catholiques et non catholiques ont signé une demande officielle à l’intention du pape.  L’idée était née en 1985 au sein de « l’Association internationale des amis de Thomas More ».